PELLEL BAH

Monsieur le président,

Vous êtes né le 04 mars 1938, vingt (20) ans avant l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Partant, vous connaissez mieux que tous les guinéen-nes l’histoire de notre pays.

Hier, Vous aviez dit avoir lutté pendant 40 ans pour l’avènement de la démocratie en Guinée.

Aujourd’hui, on se rend compte que ces années de lutte l’ont été à des fins personnelles car une fois au pouvoir vous avez confisqué tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire).

Hier, vous étiez l’opposant historique porteur d’espoir pour le peuple de Guinée.

Aujourd’hui, vous êtes un président hystérique hostile à tout critique voulant mourir au pouvoir.

Hier, vous disiez  qu’une Nation se développe par l’éducation de sa jeunesse.

Aujourd’hui, après 10 ans de pouvoir, vous n’avez construit aucune université en Guinée, où est votre cohérence ? 

Hier, vous disiez qu’il fallait faire table rase du passé et de ne jamais coopérer avec les anciens présidents et ministres.

Aujourd’hui, vous êtes entouré de tous les faucons d’hier que vous qualifiez de corrompus.

Hier, vous dénonciez le manque de transparence dans l’organisation des élections.

Aujourd’hui, on enrôle des morts, des enfants et des militants dans le fichier électoral.

Hier, vous étiez l’espoir de toute une communauté opprimée par un régime militaire.

Aujourd’hui, vous ciblez une communauté, en assassinant par l’intermédiaire de vos “forces de l’ordre” plus de 140 jeunes d’une même région, sans qu’aucune enquête ne soit diligentée pour situer les responsabilités et punir les responsables, au contraire vous encouragez les forces de sécurité à tirer sur une jeunesse désarmée. 

Hier, vous disiez vouloir être le MANDELA de la Guinée qui a fait vingt (27) ans de prison et un seul mandat à la tête de son pays après avoir uni sa nation arc-en-ciel et avant de mourir en héros. 

Aujourd’hui, à la tête d’un parti rpg-arc-en-ciel en violation de la constitution vous voulez abrogé cette dernière afin de mourir au pouvoir avec la stratégie de diviser pour mieux régner, tout le contraire de votre modèle.

Demain, quelle image voudriez vous laisser sur les pages de  l’Histoire Monsieur le président ?       Est-ce l’image de MANDELA  ou celle  de BOKASSA ? 

Je m’arrête là  Monsieur le président et je vous remercie de bien vouloir prendre le temps de me lire et comprendre le sens de ma démarche, que Dieu vous aide à sortir par la grande porte de l’Histoire. 

 M.B.H